"Il est pour moi un miroir reflètant ce que j'ai été, ce que je suis, et aurait rêvé d'être." d'Andy Warhol.
Nous connaissons tous ces artistes
timbrés, drogués, rêvant de célébrité, et amusés par la nature de nos
sociétés.
Basquiat, ce nom vous évoque- t-il quelqu’un, quelque chose, un lieu? Il a pourtant cotoyé de célèbres artistes Américains : Andy
Warhol, Madonna, ...
Artiste peintre Américain, d'origine
Portoricaine et Haïtienne (de quoi faire voyager) qui s'éduque et s'apprend
dans la rue, de ce qu'il voit, de ce qu'il trouve.
Lorsque je dis
qu’il s’éduque et s’apprend tout seul, c’est parce que personne ne lui a appris
à être artiste, personne ne lui a même suggéré. Il peint ce qu'il voit, ce
qu'il entend, de manière très enfantine : voiture, célébrité, objet de la
vie de tous les jours. Basquiat est un homme simple. Il n'a jamais fait d'école
d'art, sa mère l'emmenait parfois au musée de MoMA à 5 ans. Suite à un accident
de voiture à 7 ans, elle lui offre un livre sur l'anatomie. Ce sera le 1er
sujet d’inspiration qui ressortira dans ses peintures sur toile, ainsi que son obsession
pour la mort ou plus précisément, pour les masques mortuaires Africains.
Son style se popularise.
Après la fuite du domicile paternel, il décide de retrouver des amis dans un
studio. Il gagnera sa vie pendant plusieurs années grâce à des T-shirts qu'il
customise ou aux cartes postales qu'il peint. Il rêve de célébrité Jusqu'au
jour où il tente de vendre ses cartes postales à Andy Warhol, dans un café.
Suite à cette rencontre, les choses s’accélèrent.
Basquiat se fait un nom dans les galeries, une place dans le monde de l'Art
New-Yorkais… Son style évolue. A présent il travaille sur des matériaux
"pauvres" qui font partis de notre quotidien. Il recycle pour créer
ses œuvres, il donne une nouvelle vie aux objets en changeant leur fonction. Basquiat
fait aussi des assemblages, des collages… Il collabore avec Andy Warhol pour des
expositions communes à l’international.
Cependant,
Basquiat est aussi un personnage, un caractère, un mystère. Suite à sa mise en
lumière si immédiate et aux cotés des plus grands, il dépensera des fortunes
dans la drogue. A ce moment, il change de style pour la dernière fois, et
travaille avec des codes, des symboles, beaucoup moins de dessins. Il suivra
Andy Warhol jusqu’au bout, jusqu’à sa mort, un an après.
Je connaissais
déjà quelques-unes de ses œuvres avant de me rendre au musée moderne de Paris
en 2011. Je ne faisais « qu'aimer » ses productions ; depuis, il me
fait rêver.
Son travail est empli d'espoir pour nous
autres simples amateurs de l'Art. Il dessine comme un enfant, fait des taches,
et représente des évènements de moindre importance, mais qui nous parlent.
Oui, Basquiat donne envie de s'essayer à la peinture, ou tout du moins à la
création artistique. En lisant ses œuvres on comprend outre les symboliques qu’il
en sort, que son œuvre est posé sur un simple bout de fenêtre ramassé par terre,
collé et arrangé avec du scotch peut-être ; avec des couleurs éclatantes
qui pourrait sortir de nos vieux tubes de gouaches de l’école primaire.
Observez, ne fixez pas de symboliques partout, moi ce que j'ai vu dans ses œuvres,
c'est ma personne en train de se tenter aux dessins.
Tout
est faisable, tout est à construire avec les cendres et les projectiles de ce
qui nous passent sous les mains, ou pieds, tout aussi bien.